Les fondements du projet
     En plus d’un volet formation (en particulier les plates formes CARISM), le calcul intensif à l'UJF s’est principalement articulé autour de l’utilisation du centre de calcul du CEA (Grenoble) dans le cadre du partenariat soutenu par les collectivités locales et régionales, des centres de calcul nationaux (IDRIS, CINES) d’une part et de projets de laboratoires d’autre part.
     Nous sommes convaincus de la nécessité d’encourager le partenariat Régional autour du partenariat avec le CEA. C’est une chance, pour les laboratoires de l’UJF, d’avoir un accès souple à des moyens de calcul d'une dimension nationale. Cette souplesse d’accès peut-être essentielle pour la préparation de demandes plus importantes auprès de l’IDRIS, du CNUSC. Cependant, une partie des besoins en matière de calcul sont mal couverts par les centres nationaux. D’autre part, les machines de dimensions nationales doivent être déchargées des phases de développement et de test. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé en 1998 aux utilisateurs du calcul de l’UJF, d’exprimer leurs besoins et d’élaborer des "projets de projet " associés.
     La mise en place de solutions mesoinformatiques pour les projets de calcul intensif par les utilisateurs permet de construire des solutions souples et adaptées aux besoins. Elle contribue à une utilisation plus rationnelle des ressources nationales de calcul. Les centres de partage de ressources fédèrent les communautés, développent et renforcent les collaborations autour de compétences scientifiques et techniques. Le regroupement d’ingénieurs autour de centres proches de leurs utilisateurs permet un partage des expertises et donc leur maintien au plus haut niveau. Les projets de calcul intensif peuvent induire une dynamique très positive sur l’essor de la modélisation.
     Des regroupements de laboratoires ont démontré que des projets de calcul intensif basés sur des matériels de type intermédiaire entre les machines des centres nationaux et les petits équipements des laboratoires, pouvaient très efficacement répondre à des besoins de calcul. Le service de calcul intensif de l’Observatoire de Grenoble en est un parfait exemple. Par ailleurs, la mise en commun de compétences et leur coordination permet des économies d’échelle et contribue à une meilleure performance globale (cf. le CRIP, l’IMAG, etc.).
     C’est dans cet esprit qu’est né, en 1998, le projet CIMENT (Calcul Intensif, Modélisation, Expérimentation Numérique et Technologique), en réponse à l’appel à projets d’équipent en moyen de calcul (courrier de Guy René Perrin du 15 octobre 1998, DR/MI/CALCUL/1). Trois des quatre projets présentés dans le cadre de CIMENT ont reçu un soutien financier du ministère (enveloppe de 2MF, lettre de Guy René Perrin du 4 mai 1999, DR/MI/CALCUL/10). Ces trois projets se mettent en place avec des cofinancements extérieurs cette année. D’autres projets sont en gestation au sein de l’UJF.
Etat du projet
     Le projet est composé des trois pôles décrits ci-dessous. Il est soutenu au niveau de l’UJF par le déploiement de réseaux rapides (Gigabit Ethernet entre deux laboratoires de l’Observatoire évoluant vers un commutateur Gigabit prévu pour le raccordement des laboratoires aux nœuds de calcul communs d’une part et lien Gigabit entre les 2 laboratoires principaux (LMC et LEGI) et liens 100Mb vers le LGGE et le LEA pour le pôle environnement et santé). Le projet CIMENT, bénéficie par ailleurs de la nouvelle plaque réseau grenobloise avec en particulier une connexion à RENATER2 à 155Mb (accès aux centres de calcul nationaux) et à 10Mb avec le CEA de Grenoble. Cette solution est mise en place pour un an. Elle devrait être remplacée par des fibres dédiées du réseau métropolitain l’an prochain.
     Lors de la visite de Guy René Perrin à l’UJF, le 11 octobre 1999, la composition et le fonctionnement d'un Conseil Scientifique de CIMENT ont été proposés. Il réunira les acteurs du projet (2 représentants par pôle) et 4 experts extérieurs. Les tutelles locales et nationales seront invitées à participer à ses réunions annuelles (la première est prévue au printemps 2000). D’autre part, le besoin en ingénieur pour les 2 premiers projets est fortement exprimé. Un ingénieur système pourrait être partagé entre ces deux pôles. Enfin, une action de formation au niveau des troisièmes cycles est envisagée, avec la mise en place de moyens communs dédiés à la formation. Ce matériel serait en partie financée par de la taxe d’apprentissage versée par IBM. Un financement complémentaire pourrait être envisagé au niveau de l’UJF ou de la Région. Du temps d’ingénieur devrait être dégagé au niveau de l’UJF pour le maintien du matériel. Cette action de formation doit être coordonnée avec Jean Pierre Cholet, responsable du projet de plates formes CARISM de formation à la modélisation et au calcul au niveau du second cycle.